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Mille, et mille bouillons, l'un sur l'autre poussés,
Tombent en tournoyant, au fond de la vallée;
Et l'on ne peut trop voir la beauté signalée,
Des torrents éternels, par les Nymphes versés.

Mille, et mille surgeons, et fiers, et courroucés,
Font voir de la colère à leur beauté mêlée;
Ils s'élancent en l'air, de leur source gelée,
Et retombent après, l'un sur l'autre entassés.

Ici, l'eau paraît verte, ici grosse d'écume,
Elle imite la neige, ou le Cygne en sa plume;
Ici comme le Ciel, elle est toute d'azur:

Ici le vert, le blanc, et le bleu se confondent;
Ici les bois sont peints dans un Cristal si pur;
Ici l'onde murmure, et les rochers répondent.
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